Perpignan : un hommage a été rendu au capitaine REBOUT commando tué en Somalie

obsèques capitaine REBOUT

 

Des centaines de soldats et civils se sont pressés jeudi matin dans l’église de la ville nouvelle du Moulin-à-vent au sud de Perpignan (RAYMOND ROIG / AFP)

avec AFP Midi Libre 24/01/2013, 16 h 53 |

Des centaines de civils et militaires assistaient jeudi à Perpignan aux obsèques d’un des commandos français tués lors du raid infructueux destiné à libérer l’agent Denis Allex en Somalie.

Le capitaine Rebout, 38 ans, est tombé avec l’un de ses camarades au cours du raid mené par une cinquantaine de commandos français dans le sud de la Somalie dans la nuit du 11 au 12 janvier pour tenter, en vain, de libérer l’otage Denis Allex, aux mains des islamistes somaliens. Denis Allex (très vraisemblablement un pseudonyme), un agent de la DGSE enlevé en juillet 2009 dans la capitale somalienne Mogadiscio, a été tué par ses geôliers au cours de l’opération, selon le ministère de la Défense. Le capitaine Rebout appartenait lui-même au Centre parachutiste d’instruction spécialisée (CPIS), l’une des composantes du service action (ex-11ème Choc) de la DGSE qu’il avait rejoint en 2008.

Impossible de dire combien il y avait là d’hommes du CPIS

Des centaines de soldats et civils se sont pressés jeudi matin dans l’église de la ville nouvelle du Moulin-à-vent au sud de Perpignan, là où vit sa famille, sa compagne et leur petit garçon, pour entendre l’éloge d’un homme fidèle qui avait toujours eu l’étoffe d’un chef, selon les témoignages. Impossible de dire combien il y avait là d’hommes du CPIS, habitués au secret. Mais les nombreux camarades en uniforme du 8ème Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Castres (Tarn), la ville où il avait grandi et où il s’était engagé au « 8 » après son bac, étaient venus signifier que le capitaine Rebout faisait partie de la famille des parachutistes.

Incinéré dans l’intimité familiale

Un ancien compagnon d’armes a salué « un homme d’honneur, un héros, un frère, dans lequel aujourd’hui nous puisons les raisons d’espérer ». Puis ses camarades ont formé une haie d’honneur à la sortie de son cercueil, avant que les porte-drapeaux n’inclinent leurs enseignes sur sa dépouille. La tentative de libération de Denis Allex a coïncidé avec l’intervention militaire française au Mali. Mais Paris assure que les deux opérations n’avaient aucun lien. Le corps du capitaine Rebout devait être incinéré dans l’intimité familiale.

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