2ème livre de Jean-François MOURAGUES « Une histoire oubliée le 24e RTS 1923-1940 »

  Lorsqu’ils viennent tenir garnison à Perpignan à compter du 1er janvier 1923, les tirailleurs sénégalais ne sont pas des inconnus pour les habitants de la cité catalane. Ils ont servi par centaines de milliers en France et en Orient entre 1914 et 1919, plusieurs centaines ont été soignés à l’hôpital de Perpignan et bon nombre d’entre eux reposent au carré militaire du cimetière de l’Ouest. La République reconnaissante leur a donné une place d’honneur lors du défilé de la victoire du 14 juillet 1919 ; le concept de Force Noire a su s’imposer, malgré les réticences d’une partie de la classe politique, de certains administrateurs de l’Afrique de l’Ouest et des colons. Mais dans l’inconscient collectif, ces soldats coloniaux n’ont pas leur place sur les champs de bataille d’Europe, on les qualifie de « chair à canons » alors que, même si le chiffre des morts au combat s’élève pour les Africains à 29310 tués, il n’est pas pour autant supérieur en pourcentage à celui des combattants européens. Malgré cela, lorsqu’ils débarquent en gare de Perpignan ou à Port-Vendres, ces hommes noirs intriguent. On les reconnait, car ils sont depuis 1916 représentés sur toutes les boites de poudre chocolaté, ils inspirent respect et crainte. Respect du fait de leur uniforme, mais crainte du fait de la propagande qui, bien malgré eux, les a dépeints comme d’anciens barbares anthropophages nouvellement civilisés, sachant manier avec dextérité le coupe-coupe. Ce coupe-coupe ils le porteront à la ceinture jusqu’en 1940. Les Allemands leur feront alors payer très cher l’usage de cette arme si commode dans les combats rapprochés. Hauts en couleurs, les tirailleurs arborent la chéchia cramoisie et une large ceinture de laine écarlate portée sous les vêtements en tenue de campagne en Europe. « Une Histoire Oubliée » tend à donner au lecteur une idée de ce qui fut le quotidien de ces soldats coloniaux dans une ville de garnison. S’appuyant sur de nombreux témoignages l’auteur décrit les conditions de recrutement, la vie dans la cité, l’épisode de la débâcle espagnole de 1939 et l’enferment dans les camps ainsi que les combats et les massacres de 1940 qui précédèrent la défaite. Livre complet abondamment illustré de 110 photos. A découvrir et à posséder dans chaque bibliothèque.


à commander à Mouragues Jean-François     

59 rue maréchal joffre

66130 corbère les cabanes


154 pages 110 photos 23 euros frais de port à la charge de l’auteur

Discours d’Adieux aux Armes du Général d’Armée B. DARY , Gouverneur Militaire de Paris.

 

Lorsque le gouverneur militaire de Paris quitte ses fonctions, nous nous disons simplement que la roue tourne, et nous regardons quel est le militaire qui lui succède. Un coup d’œil sur sa bio et vite nous passons à un autre événement de l’actualité.

Il est des discours de départ que nous écoutons distraitement, que nous applaudissons par politesse, que nous saluons par convention.

Mais il en est d’autres qui peuvent choquer, surprendre, ou qui laissent une impression de non achevé. Il en est de colère, il en est d’autres qui vous prennent le cœur ou simplement vous amusent.

Mais ce n’est pas le cas de celui que le Général Dary a prononcé à l’occasion de ses adieux aux armes au mois de juillet dernier. Un très bon ami m’en a transmis le texte dernièrement et je ne résiste pas à l’envie de le porter à votre connaissance.

La description du soldat français qu’il fait va droit au cœur d’un vieux militaire. Il en émane une sincérité et une simplicité qui font une description vivante de la condition militaire où d’autres ont échoué à la faire.

En extraire des passages et commenter ces belles paroles serait manquer un peu d’humilité, aussi je vous renvoie à ce texte que vraiment, je vous conseille.

 Jacky Mestries